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Quand nul ne la regarde,
La mer n’est plus la mer,
Elle est ce que nous sommes
Lorsque nul ne nous voit.
Elle a d’autre poissons,
D’autres vagues aussi.
C’est la mer pour la mer
Et pour ceux qui en rêvent
Comme je fais ici.
La mer secrète- p.402
Jules Supervielle
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Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation,
Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents dans la montagne,
Il prend les nouveaux à partie, les bouscule un peu dans la rue.
Et les pousse sans un mot du côté des jolies filles.
Marseille. P.141
Jules Supervielle.
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Et voilà mon silence dur fonçant sur le moindre bruit qui ose.
Je soufre de ne pouvoir donner le repos sur mes flancs difficiles
Où je ne puis offrir qu'une hospitalité accrochée,
Moi qui tends toujours vers la verticale
Et ne me nourris que de la sècheresse de l'azur.
La montagne prend la parole. Sept 1920. P.133
Jules Supervielle.
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Porte,porte,que veux tu?
Est ce une petite morte
Qui se cache là derrière ?
Non,vivante,elle est vivante
Et voilà qu'elle sourit
De manière rassurante.
Un visage entre deux portes,
Un visage entre deux rues,
Plus qu'il n'en faut pour un homme
Fuyant son propre inconnu.
Le forçat innocent. p.235
Jules Supervielle
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Quand le sombre et le trouble et tous les chiens de l'âme
Se bousculent au bout de nos longs corridors,
Quand le dis-qui-tu-es et le te-tairas-tu
S'insultent à travers des volets sans rainures,
Un homme grand, barbu et plusieur fois lui-même
Les fait taire un à un d'un revers de la main
Et je reste interdit sur des jambes faussées
Comme si j'étais lui sans espoir de retour.
La fable du monde. P.383
Jules Supervielle
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